💡 Le saviez-vous ?
Confréries d’archers de Flandre : entraînement, tir à l’oiseau et “roi” du papegay
Du XIVᵉ au XVᵉ siècle, les confréries d’archers flamandes encadraient pratique régulière, équipement et présence au tir. Le grand rendez-vous était le papegay : un oiseau de bois perché au sommet d’une perche que l’on abattait à tour de rôle. Le vainqueur devenait « roi » pour l’année, gagnant rang lors des processions et avantages pécuniaires internes (frais allégés), avant un banquet codifié. À Bruges, les comptes et statuts des guildes de Saint-Sébastien (archers) et Saint-Georges (arbalétriers) montrent un cadre disciplinaire (présence attendue à la messe, au tir puis au repas), des échanges de vin entre guildes et des concours réunissant 250 à 300 tireurs. Ces pratiques, que l’on retrouve aussi à Gand, Lille ou Alost, faisaient des confréries des hubs civiques où notables, artisans et tireurs se rencontraient, bien plus qu’un simple divertissement.
Sources :
. Laura Crombie, Archery and Crossbow Guilds in Medieval Flanders, 1300–1500 (Boydell, 2016)
. Laura Crombie, Honour, community and hierarchy in the feasts of the archery and crossbow guilds of Bruges, 1445–81, Journal of Medieval History (2011)
. Royal Guild of Saint-Sebastian (Bruges), historique & règlements (dont concours 1535)
. Visit Bruges, Schuttersgilde Sint-Sebastiaan